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tamingthemuseTitle: Le bon choix
Fandom: Original
Prompt: 359 - relationships
Rating: Gen
Summary: Chloé knew explaining the next big step in her Life Plan would look like that.
A/N : Written in French. First sentence from "Meurtre sur un bateau-de-fleur" by Robert Van Gulik.
"Sourd et aveugle, il ne manquait plus que cela !", grommela le juge dont la colère ne diminuait pas.
"Tu exagères, Papa", soupira Chloé en levant les yeux au ciel. Quand elle avait pris la décision de parler de la réalisation de la prochaine étape de son PV, la jeune femme s'était attendue à ce que ses parents se montrent difficiles. Fort heureusement, le Manuel du Plan de Vie, qu'elle avait reçu à la naissance pour la guider dans les différentes étapes de la plannification, contenait un chapitre entier sur la gestion des parents lors de l'étape de la prise de conjoint. Comme l'annonçait le manuel, c'était son père, l'honorable juge Tiberius Rosco, qui se montrait le plus critique envers le choix de sa fille. Dans un monde où tous les choix en matière de relations étaient dominés par les femmes, Chloé imaginait que c'était la seule illusion de pouvoir en ce domaine qu'entretenaient les hommes.
"Chloé, ma chérie, réfléchis encore. Tu peux prétendre à mieux que ce rebelle binoclard !", essaya encore Rosco. Son statut de juge, et la fonction de directrice de centre de sa mère, Chloé faisait partie des premières jeunes femmes à pouvoir faire leur choix marital cette année. On leur avait appris depuis leur plus jeune âge, à elle et à ses camarades, à porter attention aux caractéristiques tant physiques que mentales lors du choix de leur futur conjoint. La myopie qu'affichait ouvertement Sejer, avec ses lunettes à verres rectangulaires, pouvait constituer un désavantage lors de la sélection. Il n'était cependant pas rare que les premières de l'année passent au-dessus de ce genre de défauts ; la littérature des siècles passés semblaient confirmé que le port de lunettes ajoutait un certain de degré de charme au sexe opposé.
Ce qui posait problème à Tibérius, Chloé le savait, était le caractère "rebelle" de Sejer. C'était bien naturel ; en sa qualité de juge, son père était particulièrement sensible au danger que pouvait représenter un comportement non-conventionnel. Sejer n'était pourtant pas une petite frappe comme on en trouvait dans les cercles des laissés-pour-compte de fin d'année ; c'était par ses idées qu'il se distinguait de la masse, cherchant à bousculer les idées reçues et la vision des choses de ses congénères. Il représentait un challenge de l'esprit, là où la plupart des hommes de l'âge de Chloé se contentaient de suivre passivement les diktats de la société. Lui seul offrait la possibilité d'une vie sortie de la routine abrutissante du PV.
Chloé tenta un regard dans la direction de sa mère. Tsuna n'avait encore donné son opinion sur le sujet. Avec la sérénité sérieuse qui la caractérisait, elle était penchée sur sa tablette, probablement occupée à consulter les dossier de Sejer et des autres candidats. Son expression était indéchiffrable, comme toujours. Cette femme était une énigme pour sa propre fille, qui pourtant lui vouait une admiration sans borne. Chloé se demandait souvent si son père avait pu percer ce voile de mystère, ou si leur mariage n'était que le fruit d'un savant calcul de probabilité.
"J'ai déjà parcouru tous les dossiers, Papa", répondit la jeune femme calmement. "Et je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d'avis." Avec un léger sourire, elle ajouta plus doucement, comme pour se faire pardonner : "Fais-moi confiance, Papa. J'y ai bien pensé, et je suis convaincue que c'est le bon choix. Est-ce que je t'ai déjà donné une raison de te méfier de mon jugement ?"
Le juge grogna à nouveau, vaincu. Chloé avait toujours été une jeune fille modèle, exerçant depuis l'enfance un jugement sûr dans ses choix. Il n'avait aucune raison de douter d'elle. Aucune autre que son inquiétude de père.
Tsuna leve les yeux de sa tablette et sourit à sa fille, ce sourire doux et assuré dont elle la gratifiait à chaque fois que Chloé prenait la décision qu'elle jugeait la meilleure. L'espace d'une seconde, au croisement de leur regard, une entente passa entre la mère et la fille. Un hochement de tête maternel à peine perceptible, et Chloé sut qu'elle avait fait le bon choix.
Fandom: Original
Prompt: 359 - relationships
Rating: Gen
Summary: Chloé knew explaining the next big step in her Life Plan would look like that.
A/N : Written in French. First sentence from "Meurtre sur un bateau-de-fleur" by Robert Van Gulik.
"Sourd et aveugle, il ne manquait plus que cela !", grommela le juge dont la colère ne diminuait pas.
"Tu exagères, Papa", soupira Chloé en levant les yeux au ciel. Quand elle avait pris la décision de parler de la réalisation de la prochaine étape de son PV, la jeune femme s'était attendue à ce que ses parents se montrent difficiles. Fort heureusement, le Manuel du Plan de Vie, qu'elle avait reçu à la naissance pour la guider dans les différentes étapes de la plannification, contenait un chapitre entier sur la gestion des parents lors de l'étape de la prise de conjoint. Comme l'annonçait le manuel, c'était son père, l'honorable juge Tiberius Rosco, qui se montrait le plus critique envers le choix de sa fille. Dans un monde où tous les choix en matière de relations étaient dominés par les femmes, Chloé imaginait que c'était la seule illusion de pouvoir en ce domaine qu'entretenaient les hommes.
"Chloé, ma chérie, réfléchis encore. Tu peux prétendre à mieux que ce rebelle binoclard !", essaya encore Rosco. Son statut de juge, et la fonction de directrice de centre de sa mère, Chloé faisait partie des premières jeunes femmes à pouvoir faire leur choix marital cette année. On leur avait appris depuis leur plus jeune âge, à elle et à ses camarades, à porter attention aux caractéristiques tant physiques que mentales lors du choix de leur futur conjoint. La myopie qu'affichait ouvertement Sejer, avec ses lunettes à verres rectangulaires, pouvait constituer un désavantage lors de la sélection. Il n'était cependant pas rare que les premières de l'année passent au-dessus de ce genre de défauts ; la littérature des siècles passés semblaient confirmé que le port de lunettes ajoutait un certain de degré de charme au sexe opposé.
Ce qui posait problème à Tibérius, Chloé le savait, était le caractère "rebelle" de Sejer. C'était bien naturel ; en sa qualité de juge, son père était particulièrement sensible au danger que pouvait représenter un comportement non-conventionnel. Sejer n'était pourtant pas une petite frappe comme on en trouvait dans les cercles des laissés-pour-compte de fin d'année ; c'était par ses idées qu'il se distinguait de la masse, cherchant à bousculer les idées reçues et la vision des choses de ses congénères. Il représentait un challenge de l'esprit, là où la plupart des hommes de l'âge de Chloé se contentaient de suivre passivement les diktats de la société. Lui seul offrait la possibilité d'une vie sortie de la routine abrutissante du PV.
Chloé tenta un regard dans la direction de sa mère. Tsuna n'avait encore donné son opinion sur le sujet. Avec la sérénité sérieuse qui la caractérisait, elle était penchée sur sa tablette, probablement occupée à consulter les dossier de Sejer et des autres candidats. Son expression était indéchiffrable, comme toujours. Cette femme était une énigme pour sa propre fille, qui pourtant lui vouait une admiration sans borne. Chloé se demandait souvent si son père avait pu percer ce voile de mystère, ou si leur mariage n'était que le fruit d'un savant calcul de probabilité.
"J'ai déjà parcouru tous les dossiers, Papa", répondit la jeune femme calmement. "Et je ne vois pas ce qui pourrait me faire changer d'avis." Avec un léger sourire, elle ajouta plus doucement, comme pour se faire pardonner : "Fais-moi confiance, Papa. J'y ai bien pensé, et je suis convaincue que c'est le bon choix. Est-ce que je t'ai déjà donné une raison de te méfier de mon jugement ?"
Le juge grogna à nouveau, vaincu. Chloé avait toujours été une jeune fille modèle, exerçant depuis l'enfance un jugement sûr dans ses choix. Il n'avait aucune raison de douter d'elle. Aucune autre que son inquiétude de père.
Tsuna leve les yeux de sa tablette et sourit à sa fille, ce sourire doux et assuré dont elle la gratifiait à chaque fois que Chloé prenait la décision qu'elle jugeait la meilleure. L'espace d'une seconde, au croisement de leur regard, une entente passa entre la mère et la fille. Un hochement de tête maternel à peine perceptible, et Chloé sut qu'elle avait fait le bon choix.
no subject
Date: 2013-06-08 11:02 pm (UTC)no subject
Date: 2013-06-15 11:56 pm (UTC)